C'est
un lutteur et un boxeur. Il incarne l'émergence du sport dans la vie du citadin à l'aube du 20e siècle.
Ernest Régnier a appris le jujitsu à Londres, Londres avec les Maîtres Miyaké Taro et Kanaya, à
la demande d’Edmond Desbonnet (1869-1953), « père de la culture
physique », ayant visité le Bartisu-Club de Londres.
Son combat victorieux contre le professeur de lutte Georges Dubois, plus lourd que lui, en 1905, contribue à populariser le ju-jitsu. La « méthode japonaise » permet
« au faible de terrasser le fort ».
Il
devient professeur de jujitsu dans la salle d’Edmond Desbonnet, à Paris. Ce dernier à une véritable approche marketing du jujitsu.
Ernest Régnier publie en 1905, avec Guy de Montgailhard, écrivain de métier, « les secrets du Jujitsu ».
Sa
défaite contre Witzler, un lutteur professionnel, qui lui porte sournoisement un coup de tête et l’envoie au tapis la figure en sang, terminera l’engouement pour le jujitsu aussi vite qu’il avait
commencé.
Sa
rupture avec Desbonnet prive la France d’une structure appropriée pour le développement du judo-jujitsu. Il faudra attendre près de 25 ans de plus pour que démarre enfin le Judo en
France...
Aujourd'hui, certains le voient comme un précurseur du Jujitsu Brésilien et du MMA. Étonnant, non ?